Depuis cinq ans, dans l ’Aisne, le Cours Clovis accueille des élèves dans un établissement pilote dont la philosophie est simple mais ambitieuse: lutter contre le décrochage scolaire dans la France dite profonde en revalorisant des jeunes souvent en perte de repères.
«De Mélenchon jusqu’à Zemmour, tout le monde a de bonnes idées pour l’école. Mais ce qui manque, c’est un cadre pour pouvoir rendre les établissements plus autonomes et leur permettre d’innover.» L’auteur d’Excellence Ruralités. Des écoles pour la France périphérique, de passage à Paris, s’interrompt brièvement le temps que le photographe lui tire le portrait. Puis reprend vite son propos, articulé et précis, sur le sujet qui le passionne: l’école. Plus précisément, la manière de lutter le mieux possible contre le décrochage scolaire dans les milieux ruraux, dans cette France des territoires et des provinces dite «périphérique».
Dans une époque où il juge que l’école fait face à «une explosion de défis éducatifs qu’on ne pouvait pas envisager il y a encore trente ans» (comme la surprésence des écrans), Nouailhac, 35 ans, diplômé d’une école de commerce et d’une maîtrise de droit public, a décidé de prendre le problème à bras-le-corps en créant à La Fère, une commune de 3000 habitants dans…
Source : lefigaro.fr, “Jean-Baptiste Nouailhac, celui qui veut remettre l’école au centre du village”, publié le 11/03/2022, https://www.lefigaro.fr/actualite-france/jean-baptiste-nouailhac-celui-qui-veut-remettre-l-ecole-au-centre-du-village-20220311